Le parfum artificiel modifie et élargie notre aura olfactif. Son choix n'est pas laissé au hasard ; nous testons et flairons au creux du poignet jusqu'à trouver celui qui s'accorde le mieux au sillage de séduction que nous voulons créer. Mais dans nos ébats amoureux, nul besoin de cet artifice : nous aimons flairer, narines dilatées, les cheveux, le visage, … de notre partenaire comme le héros du Parfum de Süskind: « il fourra son visage sur sa peau et promena ses narines écarquillées de son ventre à sa poitrine et à son coup, sur son visage et dans ses cheveux ». Cependant si la sensation olfactive joue un rôle dans le plaisir sexuel, elle n'est pas un facteur prépondérant.
Prenons l'exemple des publicités. Elles ne peuvent pas faire sentir le parfum au public. Alors comment s'y prennent telles pour nous séduire et nous convaincre que c'est le parfum présenté qu'il nous faut ?
Les publicités essayent de représenter le contenu du flacon en créant un univers spécifique. Elles s'assurent également que l'égérie du parfum correspond au public recherché : femme fatale, sportif, homme d'affaire …. Les créateurs misent beaucoup sur la forme et la couleur du flacon. C'est ce qui va interpeller le consommateur et l'inciter à s'intéresser au parfum et pourquoi pas à l'acheter.
Nous sommes dans une société de consommation où l'on cherche à plaire, à séduire. Ce qui est beau est attirant, ce qui sent bon également. Tout le marketing qui entoure la création du parfum met tout en œuvre pour satisfaire les attentes des différents clients.
Le parfum est-il révélateur d’un réel pouvoir de séduction ?
Dans un premier temps, nous nous demanderons comment une odeur est perçue puis interprétée par notre cerveau. Ensuite, nous nous intéresserons à la composition et à la fabrication du parfum. Et enfin, nous étudierons comment les marques arrivent à nous séduire et quelles stratégies publicitaires elles emploient.